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Le vendredi 19 mars 2021 le Président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan a annoncé sa décision de se retirer de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violenceà l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul). Cette annonce a été faite en pleine nuit, sans débat parlementaire, par décret présidentiel annulant les engagements que cepays membre du Conseil de l’Europe a contracté en signant cette Convention en 2011 et en la ratifiant le premier en 2012 par vote unanime de son Assemblée nationale.
Des associations nationales, européennes et internationales du mouvement des femmes, réunies au sein du Collectif féministe pour le Forum Génération Egalité (Pékin+25), expriment leur solidarité avec les associations des femmes turques qui luttent pour leur vie et la protection de leurs droits fondamentaux inaliénables. Ces association se joignent à elles pour dénoncer la régression inadmissible des droits humains des femmes en conséquence de cette décision de la Turquie de quitter le Traité le plus protecteur du Conseil de l’Europe.
Cette décision équivaut à « un permis de tuer » alors que 300 femmes ont été assassinées en Turquie en 2021 et déjà 77 en 2021.
C’est la première fois dans son histoire que la Turquie se retire d’une Convention de protection des droits humains, en violation de sa propre Constitution et du droit international des droits humains. Il y a des risques certains, après la Bulgarie ayant rendue la Convention d’Istanbul anticonstitutionnelle, que d’autres pays suivent ces exemples désastreux, aux effets dévastateurs pour toutes les femmes.
En ce moment l’action et l’engagement internationaux concertés sont plus importants que jamais pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles exacerbée en temps depandémie, et pour faire progresser les normes et les standards qui font avancer les droits des femmes, alors que l’on célébre le 25ème anniversaire de la Conférence mondiale de Pékin, et que se réunit la 65e session de la Commission de la condition de la femme.
Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
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