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MIFTAH clôture quatre ateliers de formation dans le cadre de son projet de protection et de promotion des droits humains des femmes

20.10.2020 / Créé par TPIPGDDM

Ramallah - 6/10/2020

Le MIFTAH vient de terminer une série d’ateliers de formation sur la participation politique des femmes, la violence sexiste et la sensibilisation électorale à la participation fémenine aux prochaines élections. Au total, 81 militant.e.s, jeunes et femmes ont participé à ces ateliers dans les districts de Tulkarm, Qalqilya, Jénine et Tubas, qui se sont tenus en août et septembre. Les ateliers comprenaient également un suivi avec des groupes de jeunes et de femmes sur la préparation et la coordination des tâches pour la mise en œuvre de 160 ateliers de sensibilisation dans différentes zones des quatre districts. Ces ateliers ont contribué à sensibiliser le public aux droits des citoyen.nne.s, aux élections et à la participation politique des femmes et des jeunes.

Hanan Said et Tamara Malouf, de l’équipe de MIFTAH, ont déclaré que l’organisation était en train d’achever une série d’interventions dans le cadre de ce projet, qui favorisera le renforcement des capacités des organisations de base et des activistes communautaires en vue de sensibiliser les gens aux problèmes des femmes palestiniennes. Saïd et Malouf ont notamment mis l’accent sur le suivi des violations israéliennes contre les femmes et les filles dans les zones où l’expansion des colonies, la confiscation des terres et les restrictions de mouvement sont omniprésentes. Ils ont également mentionné l’intensification des efforts de lobbying et de campagne concernant les lacunes des programmes de services, que MIFTAH a déjà soulignées. Il s’agit notamment de la protection sociale et juridique, ainsi que des maigres dépenses gouvernementales et du financement étranger dans ces domaines, en particulier en ce qui concerne les services destinés aux femmes et aux filles.

Nada Biddo, coordinatrice du MIFTAH à Tulkarm, a parlé de l’importance de l’atelier: "il était clair que les participant.e.s avaient soif d’informations afin de renforcer leurs capacités - et ont reçu une formation sur la façon de gérer des ateliers, de formuler des plans d’action et des mécanismes, de diriger des ateliers dans des centres communautaires et des partis et de transmettre l’expertise et les compétences acquises, en mettant l’accent sur la participation politique des femmes. L’objectif ultime est que ces femmes atteignent des postes de décision et soient représentées au sein du CLP et des conseils locaux et municipaux".

Farha Abu Al Hayja’, coordinatrice du MIFTAH à Jénine, a expliqué que 25 femmes et jeunes ont participé aux ateliers de formation, qui ont porté sur les droits citoyens et la participation politique des femmes. Elle a déclaré que la formation était axée sur la diversité des sexes, la condition géographique - camp, ville, village - la diversité des factions et des partis et le niveau de sensibilisation à la participation politique, à la citoyenneté et aux droits des femmes. "J’ai senti que tout le monde avait un réel désir de bénéficier des ateliers et de se sensibiliser aux questions proposées. La formation a également permis de sensibiliser à l’importance de denoncer à la violence sexiste et à la nécessité de soutenir les femmes et les jeunes en tant qu’électeurs et candidats, ainsi qu’à la nécessité d’élargir le champ de la sensibilisation pour atteindre les secteurs sociaux les plus larges possibles. Les formations ont donc contribué à donner aux participant.e.s les moyens de mieux se promouvoir et de mieux faire connaître leurs problèmes. La formation a également motivé les participant.e.s à organiser davantage de réunions de sensibilisation, ce qui les aidera à déterminer les objectifs et les mécanismes nécessaires pour assurer le succès de leurs prochaines réunions publiques".

Pendant ce temps, Aref Jaffal, un formateur en participation politique et en élections, a déclaré que les quatre groupes de jeunes avaient "un esprit dynamique et avaient envie de participer activement aux élections générales et locales". Il a déclaré que les groupes se sont concentrés sur l’importance de garantir que tou.te.s les éligibles s’inscrivent effectivement. Les participant.es ont discuté et soutenu l’abaissement de l’âge de candidature afin de garantir la participation la plus large possible des jeunes au processus électoral. Ils ont également demandé que les listes électorales bloquent un des trois premiers sièges pour les jeunes sur chaque liste. En ce qui concerne la participation des femmes, les participants ont insisté sur la nécessité de fixer un quota minimum de 30 % de femmes, conformément à la décision du Conseil central. Les participant.e.s ont parlé de l’importance de promouvoir la participation des femmes dans le processus électoral et après celui-ci, y compris la nécessité de développer le système électoral pour garantir l’ascension des femmes aux postes de présidentes des conseils locaux.

Les groupes ont réitéré l’importance de travailler pour renverser le sentiment de frustration des jeunes et le devoir des dirigeants politiques de ne pas ajouter à cette frustration mais plutôt d’être honnêtes et ouverts sur la tenue d’élections générales qui permettront à des millions de jeunes hommes et femmes de participer pour la première fois. En outre, les quatre groupes ont soutenu la nécessité d’accélérer l’adoption d’un décret présidentiel fixant une date pour les élections présidentielles, du PLC et du PNC. Les jeunes ont été soutenu.e.s par la décision de lancer une campagne pour assurer la participation la plus large possible de la communauté aux prochaines élections locales et nationales et de faire pression pour fixer une date pour les élections générales le plus tôt possible.

Ces ateliers de formation et les réunions de sensibilisation qui ont suivi coïncident avec l’intérêt de MIFTAH à influencer les politiques publiques et les législations dans le cadre de son approche stratégique visant à assurer la protection, la justice et l’équité dans la société palestinienne, qui à son tour promeut les principes de bonne gouvernance. Ils ont été réalisés dans le cadre du projet "Travailler ensemble comme agents de changement" : Vers la protection et la promotion des droits humains des femmes" en partenariat avec le Centre des femmes pour l’aide et le conseil juridique et avec le soutien de l’UE. Le projet vise à mettre en lumière les défis auxquels les femmes et les filles sont confrontées pour accéder aux services et la violence qu’elles subissent, y compris les violations quotidiennes par l’occupation israélienne, en particulier dans les zones marginalisées des quatre districts.

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