Le 11 avril 2020, quatorze ONG libyennes travaillant sur les questions relatives aux droits des femmes sous différents angles ont cosigné une lettre ouverte dirigée par les organisations Jusoor, Haaki et le Mouvement des Femmes Tamazight, adressée au conseil présidentiel afin de donner des recommandations sensibles au genre à leur comité de crise COVID-19 et de les inciter à adopter ces recommandations dans leurs politiques et plans d’action nationaux de lutte contre la pandémie.

Les recommandations ont souligné l’urgence de répondre aux besoins des femmes et des filles qui sont les plus touchées par le confinement en Libye : les personnes déplacées à l’intérieur du pays, les personnes à faible revenu, les veuves, les détenues, les migrantes, les réfugiées, les apatrides et les personnes qui sont les seules à subvenir aux besoins de leur famille.

Les services nécessaires pour répondre à ces besoins sont :

• Soutien alimentaire aux femmes vivant dans une zone rurale sans accès aux marchés ;
• Soutien psycho-social ;
• Diffusion efficace de l’information concernant les mesures de prévention ;
• Mise en place d’une ligne d’assistance téléphonique pour les femmes dans les services de police afin de répondre aux plaintes pour violence domestique et abus ;
• Protéger les femmes vulnérables en Libye en leur consacrant des aides financières et des programmes de soutien économique pour contrer l’effet économique de COVID-19 ;
• Appliquer des mesures préventives telles que définies par l’OMS et les organisations de défense des droits humains.