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L'ECWR a publié son rapport annuel sur la situation des femmes en 2019 - Les femmes égyptiennes et l'accès à la justice

30.03.2020 / Créé par ECWSRE

Dans le cadre du rôle de l’Egyptian Center for Women’s Rights (ECWR) dans le suivi et l’analyse de la situation des femmes égyptiennes, l’ECWR a publié son rapport annuel sur la situation des femmes en 2019 intitulé "Les femmes égyptiennes et l’accès à la justice".

Le rapport s’est appuyé sur plusieurs sources, notamment des rapports internationaux et nationaux, une enquête auprès d’un certain nombre de journaux privés et gouvernementaux, les rapports de l’Egyptian Center for Women’s Rights, les plaintes reçues par l’ECWR et des entretiens avec des femmes, qu’elles aient bénéficié de progrès ou qu’elles aient affecté celles qui ont besoin d’aide.

Le rapport souligne que le discours du président vient toujours en soutien aux femmes, et insiste sur l’importance de la volonté politique et de la création d’un environnement favorable au passage de politiques en faveur des femmes, ce qui inclut l’inclusion financière, l’autonomisation technologique des femmes, et le soutien accru aux petits projets qui offrent aux femmes des opportunités d’emploi.

Cela comprend également l’existence de bonnes mesures de réforme législative, notamment l’approbation par la Chambre des représentants de la modification du code pénal, qui a approuvé une augmentation de l’amende imposée aux conjoints qui se soustraient au paiement de la pension alimentaire, qui passe de 500 à 5 000 livres.

L’Égypte a également enregistré des progrès en ce qui concerne l’indice d’autonomisation politique des femmes, selon le rapport sur l’écart entre les sexes publié par le Forum économique mondial pour 2019. L’Égypte s’est classée 103, sur 153 pays, dans l’indice d’autonomisation politique des femmes, alors qu’elle était classée 122 sur 149 pays pour l’année 2018. Lors du dernier remaniement ministériel en décembre 2019, le pourcentage de représentation féminine est passé à 26 %, avec un total de 9 femmes ministres.

L’année 2019 a également été marquée par des progrès remarquables pour les étudiants universitaires par rapport aux années précédentes lors des élections du syndicat des étudiants, où 6 étudiantes ont remporté la présidence de l’Union des 6 universités gouvernementales, ainsi que des dizaines d’étudiantes ont occupé les postes de responsables syndicaux et de secrétaires de comité au niveau des collèges dans différentes universités.

De nombreux efforts gouvernementaux ont été consacrés à l’élimination de la violence contre les femmes à différents niveaux, par exemple la décision du ministre de la main-d’œuvre de créer une unité d’égalité des sexes visant à éliminer toutes les formes de discrimination contre les femmes sur le lieu de travail, à renforcer l’autonomie économique des femmes, ainsi qu’à concilier les obligations familiales et les exigences professionnelles, et à promouvoir le principe de l’égalité des chances.

Il y a également eu la formation du premier comité national pour faire face au phénomène des mutilations génitales féminines, entrepris par le Conseil national des femmes, le Conseil national de la maternité et de l’enfance, et la composition d’un certain nombre d’autorités compétentes, dans le but d’unir les efforts pour éliminer les mutilations génitales féminines.

Le rapport se termine par un certain nombre de recommandations qui contribuent à améliorer le statut des femmes, que ce soit au niveau de la réforme législative ou de l’émancipation politique et de la réduction de la violence à l’égard des femmes.

Nehad Abo Al-Qomsan, présidente du Centre égyptien pour les droits de la femme, souligne que malgré les progrès réalisés dans l’autonomisation des femmes en 2019, il faut redoubler d’efforts et de travail, car plus de 80 recommandations issues de l’examen périodique universel concernent le statut des femmes en Égypte.

 Les indicateurs internationaux qui mesurent l’inégalité entre les sexes ont également confirmé le faible classement de l’Égypte en termes de participation et d’opportunités économiques offertes aux femmes. En effet, l’Égypte s’est classée 140 sur 153 pays selon le rapport sur l’écart entre les sexes publié par le Forum économique mondial pour 2019, ce qui représente une baisse par rapport à l’année précédente où elle était 139 sur 149 pays dans le monde pour 2018, et 135 pour 2017.

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