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Au Maroc, la situation inédite de confinement pourrait avoir des répercussions sur la sécurité des femmes victimes de violence intrafamiliale, et leurs enfants, vivant en vase clos avec leur agresseur.
Le Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles M.A.L.I. alerte sur les violences conjugales dont les femmes vont être victimes : violences sexistes (charge mentale, injonctions patriarcales : toutes ces tâches quotidiennes liées à la gestion du foyer), violences psychologiques, verbales, physiques et sexuelles. Le confinement augmente les risques de passage à l’acte.
M.A.L.I. appelle la société civile à un travail en réseau afin d’aider les femmes victimes de violences pendant cette pandémie : renforcement des dispositifs existants, mise en place d’un plan de continuité des associations avec maintien de leurs services, télétravail pour les personnes venant en aide aux femmes victimes…
Les épidémies affectent différemment les femmes et les hommes, c’est une étape fondamentale pour les politiques de santé publique afin de gérer les effets des situations d’urgence. M.A.L.I. appelle le gouvernement à mettre en place au plus vite un plan d’urgence contre les violences masculines pendant le confinement.
M.A.L.I. rappelle que la loi 103–13 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes oblige les victimes à engager des poursuites pénales pour obtenir une protection ; la dite loi n’assigne pas de devoirs à la police, aux procureurs et aux juges d’instruction dans les affaires de violence familiale. Loi ne fournissant par ailleurs pas non plus de définition de la violence conjugale et ne considérant pas comme un crime le viol d’une femme par son mari, viols conjugaux non reconnus comme tels par le code pénal marocain et dont le risque d’augmentation en période de confinement soulève une vive inquiétude.
Si les enfants ne sont pas toujours des victimes directes, ce sont des victimes collatérales, le spectacle des violences leur est infligé. M.A.L.I. renvoie les pouvoirs publics à leur responsabilité et interpelle la ministre de la solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille pour prendre en compte le “danger supplémentaire” que représente le confinement pour les femmes et les enfants victimes.
Confinées avec leur agresseur, les femmes victimes de violences voient leur sécurité mise en danger. Comment répondre à la situation de détresse suscitée par le confinement ?
Des solutions existent :
Le numéro à privilégier devrait être celui de la police le 19.
Pour rappel, la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale), dans le cadre de la loi 103–13 s’est dotée d’une mesure de prise en charge des filles et des femmes victimes de violences.
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Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
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