Du 19 au 21 novembre 2019, le Forum des Femmes d’Affaires organisé par l’Union pour la Méditerranée (UpM) s’est tenu à Barcelone dans le cadre du congrès mondial Smart City Expo, qui a rassemblé plus de 1 000 entreprises et 25 000 visiteurs, y compris des investisseurs/ses, des entrepreneurs/ses et d’autres parties prenantes du monde entier.

Cette réunion annuelle a servi de plate-forme pour créer de nouvelles opportunités pour les entreprises appartenant à des femmes et dirigées par des femmes de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), créant un espace pour échanger des idées et des bonnes pratiques et pour établir des partenariats.

Le forum de cette année était axé sur les modèles d’entreprise novateurs offrant des possibilités aux femmes entrepreneuses. Nous avons assisté aux trois tables rondes pour discuter du rôle des femmes dans l’économie circulaire et dans les domaines de la technologie et de l’innovation.

Au cours de la première session, «Les femmes dans l’économie circulaire», Marisa Farrugia, Secrétaire générale adjointe de l’UpM pour les Affaires Sociales et Civiles, a souligné que l’économie circulaire était l’une des principales réponses et solutions aux problèmes actuels de la région, tels que le changement climatique et les inégalités.

Sara Gabarrón, chargée du projet Catalan Water Partnership (CWP) a mis l’accent sur «l’utilisation durable de l’eau» et a souligné que «l’économie circulaire ne signifie pas réduire ou minimiser l’impact négatif de l’action, comme le veut l’économie linéaire; mais l’économie circulaire vise à avoir un impact positif. »

Les participantes ont convenu que l’accès au financement était le principal défi pour les femmes entrepreneuses. Les banques et les investisseurs ont encore moins confiance en l’octroi de prêts aux femmes. C’est pourquoi Carolina Rius, cofondatrice de la société innovante HUSK ventures, qui transforme l’enveloppe du riz en charbon bio, insiste sur l’importance des subventions, des aides publiques et des incitatives pour aider les femmes à accéder au financement et à développer leurs entreprises, un fait également souligné par d’autres panélistes.

Précisément, au cours du deuxième panel de la session «Accès au financement, aux programmes d’investissement et de soutien», les participantes ont présenté des programmes et des plates-formes qui aident les femmes à créer des partenariats et à obtenir un financement en évitant les préjugés sexistes, telles que FinTech Egypt et SwitchMed.  

Les tables rondes suivantes ont porté sur le thème «Les femmes dans la technologie et l’innovation», en particulier sur les défis auxquels les femmes doivent faire face dans ce secteur.

Outre la question toujours importante de l’écart de rémunération entre hommes et femmes, les oratrices ont souligné la nécessité d’attirer davantage de femmes vers ce type d’emplois et, de la même manière, d’encourager les jeunes filles à choisir une carrière en STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques).

À ce sujet, Enass Abo-Hamed, PDG de H2GO Power, et Joana Barbany Freixa, directrice générale de Digital Society à la Generalitat de Catalunya, ont mis en lumière l’importance de disposer de modèles féminins pour inspirer les jeunes filles et ont ajouté que leur absence est un obstacle à l’augmentation de la présence des filles dans le secteur.

Les participantes ont également abordé la difficulté de trouver un équilibre entre la vie professionnelle et familiale, en particulier dans ce type d’emploi et à un certain âge, ainsi que les obstacles que les femmes doivent surmonter pour accéder au financement.

*Crédit photo: UpM