Le G7 réunit les chefs d’État et de gouvernement de l’Allemagne, du Canada, de la France, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis, et sert de forum pour trouver des réponses communes aux principaux enjeux mondiaux, notamment en matière de développement, éducation, santé, environnement, et changement climatique.

Afin de garantir des améliorations concrètes en matière d’égalité femmes-hommes, le Mouvement Woman 7 (W7), une coalition d’acteurs de la société civile de différents pays défendant les droits des femmes, a été créé dans le but de plaider en faveur de politiques ambitieuses en faveur de l’égalité femmes-hommes et du respect des engagements financiers dans ce domaine.

Dans cette perspective, le Mouvement W7 a formulé des recommandations pour chacune des réunions ministérielles préparatoires du principal sommet du G7 à Biarritz, prévu pour août 2019, dans les domaines des affaires étrangères (5-6 avril), de la biodiversité et du climat (5-6 mai), de l’égalité femmes-hommes (10 mai), de la santé (16-17 mai), du travail (6-7 juin), de l’éducation et de la formation en matière du développement (5 juillet) et des finances (17-18 juillet), ainsi que d’autres réunions de plaidoyer pertinentes telles que les réunions des Sherpas.

La Fondation des Femmes de l’Euro-Méditerranée (FFEM) et plusieurs membres de son réseau d’associations (tels que le Forum Femmes Méditerranée et Adéquations entre autres) font partie du Mouvement W7 (anciennement connu sous le nom de Coalition Genre G7) et ils ont été impliqués dans l’élaboration des recommandations ainsi que dans la diffusion de la campagne du Mouvement W7.

S’appuyant sur les travaux menés par le W7 en 2018 au Canada, le Mouvement W7 appelle les dirigeant-e-s du G7 à adopter des politiques nationales et étrangères véritablement féministes et transformatrices et, dans ce but, à augmenter les ressources financières destinées aux associations féministes et aux organisations non gouvernementales, et à assurer une participation pleine et effective des femmes et des filles à la prise de décision au sein du G7 et au-delà, en reconnaissant la diversité des femmes.

Certaines des mesures proposées sont les suivantes: faire en sorte qu’au moins 85% de l’aide publique au développement (APD) des pays du G7 intègre l’approche du genre en tant qu’objectif principal d’ici 2025 ; inviter les organisations de femmes à se mettre autour des tables de négociation de paix ; assurer l’accès des adolescent-e-s aux services de soins de santé primaires et à la santé et aux droits sexuels et reproductifs (SDSR) en cas d’urgence ; investir dans la prévention de la violence sexuelle et sexiste par le biais d’activités de sensibilisation ; adopter des cadres de redevabilité pour tous les engagements du G7 en matière d’égalité femmes-hommes, afin de mesurer, d’adapter et d’évaluer les politiques publiques et leurs effets sur les femmes et les filles.

En outre, le Mouvement W7 présentera officiellement ses recommandations aux pays du G7 lors d’un sommet de deux jours à la Maison de l’UNESCO à Paris le 9 mai 2019. Des tables rondes et des panels de haut niveau permettront de porter un message clair aux représentant-e-s institutionnel-e-s et à faire entendre la voix des organisations de femmes des différentes régions du monde en amont de la réunion ministérielle sur l’égalité femmes-hommes prévue le 10 mai. De plus, il est prévu que plusieurs membres du réseau de la FFEM, dont le Forum Femmes Méditerranée, participent au sommet.

Pour plus d’informations sur le Mouvement W7 et ses revendications, vous pouvez visiter le site internet qui a été lancé en avril en anglais et en français.