Inscrivez-vous et échangez
avec les membres du réseau.
La Fondation Life pour le développement et l’intégration communautaire a organisé un dialogue politique le 25 mars 2019 pour faire un suivi des efforts du gouvernement égyptien pour éliminer les mariages dits touristiques (une sorte de mariages forcés à court terme) suite à la campagne "Nos filles ne sont pas à vendre" menée en 2016 et 2017 pour connaître les conditions des filles en situation de risque de mariage touristique, dans les provinces de Charqiyah, d’Ismaïlia et de Port-Saïd, où ce type de mariage est courant.
Plusieurs personnes sont intervenues lors du dialogue politique : M. Ahmed Abdul Majid, président du conseil d’administration de l’association Shabab Al Charqiyah, le chercheur Dr. Abdal Salam Sharaf, Mme Rania Fayyad, responsable du suivi et de l’évaluation à la Fondation Life, Mme Nermin Al-Bahtiti, directrice exécutive de la Fondation Life et M. Atef Hafez, coordinateur de la campagne.
45 personnalités dont des responsables politiques, des décideurs, des parlementaires, des journalistes, des représentant-e-s d’ONG, de syndicats, de partis politiques et d’autorités locales et nationales, ainsi que des représentant-e-s du Conseil national des femmes des bureaux de Charqiyah, d’Ismaïlia et de Port Saïd et du ministère du Logement, des Services publics et du Développement urbain, ont pris part au dialogue. La définition de victime et d’agresseur et la manière de renforcer le travail en réseau à travers l’élaboration d’un plan de lutte contre les mariages dits touristiques ont été abordées lors du dialogue.
Le dialogue a contribué à sensibiliser l’opinion publique aux besoins des victimes et des filles en situation de risque de mariage touristique, et a invité les parties concernées à unir leurs efforts pour faciliter la mise en place de mécanismes permettant de aux victimes de dénoncer leurs agresseurs. À cet égard, le Conseil national pour la maternité et l’enfance a exprimé son engagement à soutenir ces efforts. De son côté, le Conseil national des femmes a accepté de coopérer avec la Fondation Life pour mettre en place un service d’assistance téléphonique (numéro vert) destiné aux victimes et aux filles vulnérables qui ne savent pas où chercher de l’aide.
Il a également été souligné que des mécanismes de soutien pour la prise en charge des enfants non reconnu-e-s issu-e-s de ce type de mariage illégal devraient être mis en place. Les participant-e-s ont unanimement convenu de la nécessité de faire pression sur les parlementaires pour qu’ils prennent des mesures supplémentaires pour mettre fin à ce phénomène en modifiant les lois et en durcissant les sanctions à l’égard des personnes impliquées dans ce crime (par ex. les notaires qui « légalisent » les mariages touristiques).
Le dialogue a fait ressortir d’autres recommandations pour mener un plaidoyer dans ce domaine, telles que la préparation d’une étude sur les causes de tels mariages ; la formation d’une commission nationale d’autorités religieuses, de travailleurs sociaux, de psychologues et de juristes afin de sensibiliser l’opinion publique ; la mise en œuvre de campagnes ciblant les parents des filles dans les zones où ces mariages sont répandus, en particulier les zones marginalisées ; et la réhabilitation psychologique et sociale ainsi que l’autonomisation économique des victimes.
Les résultats de ce dialogue, qui s’est tenu dans la ville de Zagazig, dans la province de Charqiyah, ont été disséminés par le biais de quatre journaux publics et des chaînes de télévision. Cette action de dialogue politique est une des activités du projet «Renforcer les capacités dans le sud de la Méditerranée pour ouvrir le dialogue et le suivi des politiques pour les femmes dans la société » (CSO WINS) financé par l’Union européenne.
Le projet est coordonné par l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed) en synergie avec l’action de la Fondation des Femmes de l’Euro-Méditerranée (FFEM) et en partenariat avec Palestinian Businesswomen’s Association - Asala, le Centre des femmes arabes pour la formaiton et la recherche, l’association Djazairouna pour les victimes du terrorisme, le Forum Femmes Méditerranée, la Fédération des ligues des droits des femmes et le Réseau universitaire et scientifique euro-méditerranéen sur les femmes et le genre.
Vous pouvez voir les images de ce dialogue et en savoir plus ici.
Pour savoir plus sur les dialogues politiques mis en œuvre dans le cadre du projet CSO WINS en 2019, cliquez ici.
Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
Membres fondateurs
Commentaires
Pour écrire un commentaire inscrivez-vous et échangez avec les membres du réseau.
Inscrivez-vous sur la Fondation