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Dans les municipalités palestiniennes, les femmes ne détiennent que 0,12% des sièges des conseils locaux. Une étude menée par l’organisation féministe Kayan sur les autorités locales a révélé que les femmes palestiniennes constituent une minorité autochtone qui souffre d’une discrimination systématique et de l’exclusion des postes de décision politique et, par conséquent, cette minorité est également exclue de la sphère publique.
À cette fin, Kayan a lancé un projet visant à promouvoir la participation des femmes aux autorités locales en leur fournissant les formations et les outils nécessaires pour se présenter aux élections et jouer un rôle efficace au sein des conseils locaux. Le projet visait également à lutter contre l’exclusion des femmes à plusieurs niveaux: aux niveaux national et local, en préparant les femmes à se présenter aux élections et en préparant la société à accepter leur candidature.
Au niveau local, Kayan a travaillé avec quatre groupes de femmes pour leur fournir les compétences nécessaires pour faire campagne électorale. Dans trois des villes ciblées, les femmes des groupes ont créé leur propre liste politique ou ont rejoint un autre parti politique. Dans la ville d’Ossifiya, il s’agissait de la première liste d’un parti politique exclusivement composée de femmes de la communauté palestinienne en Israël. Kayan a également encouragé ces femmes à changer la culture de la participation des femmes à la vie politique en planifiant et en mettant en œuvre des campagnes de sensibilisation, notamment des vidéos.
Au niveau national, le Forum Jusur, une assemblée de femmes locales, a soutenu les efforts de Kayan par une campagne intitulée «Dorek» (A vous de jouer). Le Forum Jusur est composé de 35 représentantes d’une douzaine de groupes locaux de femmes. La campagne «Dorek» a mis en lumière les femmes leaders politiques, ce qui a changé le discours sur le rôle des femmes dans les élections en les montrant comme des actrices visibles dans le monde politique. Cela a encouragé d’autres femmes de la région à intervenir et à trouver leur place dans la sphère politique. Une dirigeante du Forum Jusur, qui réfléchissait au succès de la campagne, l’a qualifiée de «renaissance politique des femmes».
Deux femmes ont été élues au conseil local parmi les groupes auxquels Kayan avait offert son soutien: Ayesha à Arabé et Samira à Ossifiyeh. Dans les deux cas, les femmes de leurs groupes se sont mobilisées derrière elles. Samira cherche déjà à utiliser son poste pour accroître la participation des femmes aux comités locaux.
S’appuyant sur ce succès, Kayan continue à œuvrer pour changer les mentalités et la culture par le biais d’ateliers. Elle continuera également à renforcer les compétences politiques des femmes et à les soutenir au sein des conseils locaux. L’organisation a également l’intention de créer un forum national de conseillères afin d’offrir un soutien car de nombreuses conseillères se sentant isolées. Kayan poursuivra également ses campagnes dans les médias et les médias sociaux pour faire entendre la voix des femmes en politique.
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Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
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