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“Une image vaut mille mots”. Le 8 mars, Journée internationale des femmes, les mouvements de femmes et les féministes du monde entier célèbrent les étapes marquantes du combat féminin au fil de l’histoire et revendiquent plus d’actions politiques pour éliminer les inégalités entre les sexes dans tous les aspects de la vie.
Pour cette raison et pour commémorer cette journée si particulière, nous avons identifié 10 illustrateurs/trices de la région euro-méditerranéenne, des artistes sources d’inspiration (et parfois dérangeant-e-s) qui défient le patriarcat, expriment la souffrance et l’oppression des femmes et transforment les rapports de pouvoir.
En ce 8 mars 2019, nous souhaitons souligner leur apport au combat féministe et l’importance des arts pour changer les stéréotypes de genre. Le féminisme a besoin de l’art et nous avons besoin de rendre plus visibles les artistes féministes, femmes et hommes. Le féminisme a besoin de l’art et nous avons besoin de rendre plus visibles les artistes féministes, femmes et hommes !
Doaa est considérée la première caricaturiste professionnelle d’Égypte où elle travaille actuellement pour le quotidien Al-Masry Al-Youm. Elle est connue pour ses illustrations et ses caricatures portant sur les questions politiques, sociales et religieuses. Habituée à soulever la polémique, elle a dû faire face à des accusations de blasphème.
Son dernier livre "50 dessins animés et plus sur les femmes" s’attaque à des thèmes controversés concernant des femmes souvent marginalisées en Égypte et au Moyen-Orient. Elle a dévoilé et traité des thèmes tabous comme, entre autres, le harcèlement sexuel, la mutilation génitale féminine et la violence exercée contre les femmes.
L’œuvre de Laura Breiling est pleine d’illustrations audacieuses et colorées qui dépeignent les conflits sociaux et politiques actuels. Toutes ses œuvres ont un point commun : elles représentent des femmes féministes, voire féroces, totalement émancipées.
L’illustratrice, établie à Berlin, a travaillé pour The New York Times et The New Yorker. Elle dessine des femmes sûres d’elles-mêmes et utilise, pour ce faire, toutes sortes de formes et de couleurs. Elle aborde les thèmes de l’image corporelle des femmes, des relations LGTBI et queer, des nouveaux modèles de famille ou de l’équilibre entre maternité et emploi.
Dans son travail, Dima exprime ses vécus et son itinéraire à travers trois villes : Damas, Beyrouth et Londres en faisant souvent référence au déplacement forcé. Elle croit fermement que l’art va de pair avec la militance sociale et politique. Elle tente de faire la lumière sur les problèmes qui se produisent en Syrie, invisibles aux yeux du monde, et interprète des spectacles de clown pour les enfants vivant dans les camps de réfugiés.
Les femmes syriennes sont présentes dans ses délicates illustrations où elle aborde la charge sociale qu’elles supportent, leur représentation dans le domaine politique et les détentions dont elles sont injustement victimes.
En 2014, Raquel a créé son alter ego Lola Vendetta, un personnage qui utilise son katana pour mettre fin à l’injustice. Depuis lors, elle se sert de ce personnage pour parler ouvertement des situations auxquelles les femmes de son environnement sont confrontées.
Dans ses dessins satiriques et acérés, à la fois violents et humoristiques, elle octroie le pouvoir aux femmes et aborde des sujets tabous tels que les règles, la masturbation féminine, la maternité et le sexisme passif qui persiste, bien que de façon camouflée, dans les sociétés modernes.
Elle a publié deux romans graphiques : Lola Vendetta. Más vale Lola que mal acompañada [Lola Vendetta. Mieux vaut être Lola que mal accompagnée – jouant sur le mot Lola/sola (seule en espagnol)] et Lola Vendetta. ¿Qué pacha, mamá? [Lola Vendetta. Que se passe-t-il, maman ?]. En Espagne, elle organise aussi des ateliers et des conférences sur le féminisme et les thèmes féminins via l’initiative « reEvolución femenina ».
Ruby possède un style très personnel : ses dessins, chaleureux et amusants, créent un univers très particulier. Elle a travaillé à plusieurs reprises pour des entreprises telles que Adidas ou Flow, mais à travers ses dessins quotidiens, partagés sur son compte Instagram, elle diffuse souvent des messages féministes.
Ses créations, riches en diversité, font référence aux corps des femmes (sous un angle positif), à l’estime de soi, à la fraternité et à la formation professionnelle.
Les artistes hommes produisent également des œuvres féministes. En 2013, Thomas Mathieu a créé le "Projet Crocodiles", un blog tumblr, réalisé en collaboration avec Juliette Boutant, qui illustre le sexisme au quotidien, le harcèlement dans la rue où les hommes sont représentés – avec ironie – sous l’aspect de crocodiles.
Leurs BD ont suscité une forte controverse, mais ils n’ont pour but que de sensibiliser davantage à des thèmes tels que la violence conjugale, les plaisanteries déplacées, les mauvaises expériences dans les services de santé sexuelle ou les prérogatives masculines.
En 2016, Thomas a aussi dessiné les illustrations de l’ouvrage "Le féminisme", qui explique les concepts-clés et les grandes étapes du féminisme à travers des faits et des slogans phares de son histoire.
Ali Dilem est un caricaturiste algérien célèbre dont les dessins sont porteurs d’un message politique fort. Extrêmement critique vis-à-vis des autorités de son pays, il est passé plusieurs fois en justice et a été condamné à plusieurs amendes et finalement condamné à une année de prison.
Dans son travail, il montre un intérêt particulier pour la situation des femmes algériennes : il aborde des sujets tabous dans son pays et exprime son adhésion aux revendications féministes concernant le code de la famille et la violence contre les femmes.
Egle, actuellement établie à Londres, dessine des femmes originales, uniques et provocatrices. Son travail associe à la perfection pouvoir féminin et culture populaire. Ses silhouettes féminines, parfois mêlées d’humour et de messages positifs, sont facilement reconnaissables.
Ses illustrations, ses montages, ses sculptures et ses fresques murales donnent le pouvoir aux corps féminins et représentent la sexualité féminine, la confiance et la fraternité.
Lena est cofondatrice de Samandal, un collectif d’artistes installés à Beyrouth qui utilise le style BD pour explorer la société et la politique. Dans ses œuvres, elle aborde principalement la religion et la guerre civile au Liban. C’est pour cette raison qu’elle a été censurée et a dû faire face à un procès intenté par le Gouvernement libanais.
Son BD (roman graphique) "Mrabba w Labban" ("Yaourt à la confiture"), qui explore le voyage de sa mère de l’Allemagne au Liban, a gagné plusieurs prix internationaux. Dernièrement, elle s’est concentrée sur l’un des principaux sujets tabous dans son pays : la sexualité des femmes.
Actuellement établie à Londres, Sara défie dans ses créations, audacieuses et uniques, les idées reçues sur la féminité. Elle représente des femmes fortes, avec des formes, dont les tenues et les comportements sont en rupture avec les canons de la beauté féminine actuels.
Fortement influencée par les mouvements séparatistes féminins, elle a travaillé pour de grandes entreprises comme Apple, MTV ou Nike, mais toujours en défiant les rôles de genre et les idées préconçues en ce qui concerne les corps des femmes et des hommes.
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