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Malgré des cadres favorables à l’égalité des chances en matière d’accès aux structures politiques et de gouvernance au Maroc, la présence des femmes et leur participation effective aux postes élus au sein des autorités locales restent en deçà des attentes, en particulier dans les zones rurales. Ainsi, un récent diagnostic de terrain réalisé par l’association Tazghart indique que dans la province d’Ifrane 22% des élu-e-s sont des femmes, cependant, peu d’entre elles occupent les fonctions de présidentes ou vice-présidentes des conseils communaux. Cela est dû à un large éventail d’obstacles culturels, sociaux et politiques. Par exemple, certains stéréotypes liés aux rôles et aux capacités des femmes ouvrent la voie à une discrimination fondée sur le sexe dans la vie professionnelle et découragent les femmes de participer à la vie publique. Par ailleurs, le diagnostic a mis en évidence plusieurs observations relatives aux pratiques et aux connaissances politiques et partisanes, telles que:
Pour remédier à ce problème, l’association Tazghart a lancé un projet visant à renforcer les capacités des femmes élues de la province d’Ifrane et des femmes actives au sein des Instances pour l’équité, l’égalité des chances et l’approche genre (IEECG).
Entre août et septembre 2018, 30 femmes ont participé à six ateliers sur les textes réglementaires et leurs relations avec les acteurs du développement sur le terrain ; les approches genre et égalité et la communication institutionnelle ; les mécanismes de gestion des conseils collectifs ; les budgets et les programmes d’action communaux collectifs ; ainsi que sur le leadership et les techniques de plaidoyer et de réseautage.
Outre ces ateliers, une table ronde sur les développements constitutionnels et juridiques liés aux mécanismes démocratiques participatifs s’est tenue le 20 octobre 2018. Elle a rassemblé des militant-e-s et personnalités éminent-e-s, telles que Hayat Ndeichi, activiste féministe et juridique de la ville de Meknès, Nihad Saffi, présidente de l’association des conseillères de la région Fès-Meknès et conseillère de la commune de Chaqf, Zazieh Bughadi, conseillère auprès de l’autorité locale de Bufikra, et El Hassan Haji, de l’association Jeunes sans frontières.
Ces activités ont été couvertes par divers médias et sur les réseaux sociaux. Elles ont impliqué plus de 60 personnes, y compris des représentant-e-s de syndicats, coopératives, associations et autorités locales, et ont posé les bases pour la création d’un réseau de femmes élues engagées pour l’égalité à Ifrane. Les résultats du projet ont également été présentés lors de la 3e édition des États généraux de la culture au Maroc qui a eu lieu à Tiznit en novembre 2018.
Cette initiative fait partie des projets de terrain développés par les pôles locaux d’acteurs de l’égalité femmes-hommes© mis en place par la Fondation des femmes de l’Euro-Méditerranée depuis 2015. Il s’inscrit dans le projet « Renforcer les capacités des acteurs de l’égalité » financé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et coordonné par l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed). Cette action s’inscrit aussi dans le cadre du projet « Développer l’autonomie des femmes », labellisé par l’Union pour la Méditerranée (UpM).
Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
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