Inscrivez-vous et échangez
avec les membres du réseau.
Le Liban est actuellement en proie à la déforestation, à l’érosion des sols, à la désertification, à la pollution de l’air due aux gaz des pots d’échappement des voitures et à l’incinération de déchets industriels, à la pollution des eaux côtières par les eaux d’égout non traitées et aux marées noires. En outre, en raison de la consommation irresponsable et de l’incapacité des autorités publiques à mettre en œuvre des politiques environnementales efficaces, la préservation de l’environnement est une question urgente et vitale dans nos sociétés. Cependant, les efforts pour sensibiliser les gens et les motiver à participer à ces questions sont encore limités. Pour approfondir l’analyse de cette question, l’association Donia pour le développement durable a réalisé un diagnostic sur le rôle des femmes dans la préservation de l’environnement et des ressources naturelles dans les municipalités d’El Mina, d’El Qalamoun, de Beddawi et de Wadi El Nahla, dans le district de Tripoli. Le diagnostic a impliqué des comités environnementaux et sociaux des municipalités cibles, des associations sociales, caritatives et éducatives (le Comité des ingénieurs de l’environnement) et plusieurs universités et médias (radio et télévision).
Ainsi, entre juin et septembre 2018, plusieurs activités ont été réalisées, telles que six focus groupes composés de militantes, d’étudiantes et de diplômées du département de l’environnement de la faculté des sciences de la santé de l’Université libanaise, d’ingénieur-e-s et de responsables d’associations. Des informations et des données ont également été recueillies lors d’une enquête et de réunions avec des ministres et des organisations internationales (Ministère de la femme, Ministère du développement administratif et Ministère de l’environnement) et l’organisation d’un séminaire pour lancer et débattre du diagnostic et pour concevoir le projet de terrain. L’enquête ciblait 300 femmes et filles, dont 50 spécialistes de l’environnement, tandis que les 250 autres avaient des antécédents scolaires, professionnels et sociaux différents. Elle a révélé que la faible participation des femmes à la préservation de l’environnement est due à plusieurs facteurs tels que :
- Manque d’opportunités de travail dans le secteur de l’environnement.
- Accès rare des femmes aux postes de décision.
- L’inconfort des femmes lorsqu’il s’agit d’entrer dans la sphère publique.
- Manque de connaissances sur le changement climatique, la pollution, la consommation d’énergie et d’eau et les conséquences des comportements humains et des pratiques des ménages sur l’environnement.
- Manque de prise de conscience du rôle potentiel des femmes dans la protection de l’environnement (la majorité des femmes interrogées n’avaient participé à aucune activité environnementale de la communauté à ce jour).
- La crainte du harcèlement, le manque de temps, la peur des autorités en matière de sécurité, la méfiance et les objections des familles de ces femmes pour qu’elles participent à des activités communautaires étaient d’autres raisons supplémentaires.
L’étude a également révélé que la plupart des femmes sont intéressées à participer à des activités environnementales. Ainsi, Donia pour le développement durable a proposé aux différentes entités impliquées dans le diagnostic de développer un projet visant à améliorer la préservation des ressources naturelles par les femmes à Tripoli. L’objectif du projet est de sensibiliser 300 femmes à l’importance de prendre des mesures dans ce domaine par le biais d’activités d’information, de mise en réseau et de formation. En outre, il vise à promouvoir de nouveaux partenariats entre les associations locales, les médias et les autorités locales afin d’encourager le leadership des femmes et de nouvelles initiatives en matière de consommation durable et de conservation des ressources naturelles.
Une série d’idées pour des projets futurs à mettre en œuvre en 2019 ont également été identifiées en partenariat avec des acteurs locaux sous le nom de « Réseau environnemental des femmes », un projet mis en place lors de l’établissement du diagnostic. À ce jour, 20 entités, dont des associations et la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Tripoli, ont adhéré à ce réseau, et les municipalités du district de Tripoli ont exprimé leur soutien et leur volonté de coopérer à divers degrés.
Ici, vous pouvez regarder une interview de Mme Nariman Al Shamaa à propos du projet (l’interview est en arabe).
Cette initiative fait partie des projets de terrain développés par les pôles locaux d’acteurs de l’égalité femmes-hommes© mis en place par la Fondation des femmes de l’Euro-Méditerranée (FFEM) depuis 2015. Il s’inscrit dans le projet « Renforcer les capacités des acteurs de l’égalité » financé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et coordonné par l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed). Cette action s’inscrit aussi dans le cadre du projet « Développer l’autonomie des femmes », labellisé par l’Union pour la Méditerranée (UpM).
Inscrivez-vous à notre bulletin mensuel et vous serez au courant des derniers contenus publiés sur notre réseau: actualités, événements, documents, pratiques partagées. . . Ne manquez pas cette opportunité! Lien
Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
Membres fondateurs
Commentaires
Pour écrire un commentaire inscrivez-vous et échangez avec les membres du réseau.
Inscrivez-vous sur la Fondation