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Depuis plusieurs années, l’État marocain déploie des efforts continus en faveur de l’autonomisation et l’intégration des femmes dans la vie politique. Grâce à de nombreuses mesures juridiques, la représentation des femmes dans les organes élus a augmenté, et elles ont davantage accès à des postes de décision politique y compris au niveau local.
Cependant, la participation des femmes à la vie politique est liée à des facteurs économiques, politiques, culturels et sociaux, et de nombreux obstacles empêchent les femmes de jouer pleinement leur rôle dans les collectivités territoriales, tels que l’analphabétisme qui reste très répandu et la violence basée sur le genre. Bien que plusieurs lois favorisant la parité femmes-hommes aient été mises en place, il est nécessaire de faire connaître ces lois dans l’opinion publique et de sensibiliser les femmes élues elles-mêmes.
Dans cette optique, l’association Tazghart a conduit un diagnostic de terrain sur le rôle des femmes élues dans la province d’Ifrane (Maroc) lors de l’action pilote de mobilisation des acteurs de l’égalité femmes-hommes. Cette étude a impliqué directement des cadres administratifs des collectivités territoriales, des représentant-e-s de la société civile, des médias, des syndicats et des autorités locales, et 29 femmes élues et/ou membres des membres des instances de l’Equité, de l’Egalité des Chances et de l’Approche Genre (IEECG).
Entre mars et mai 2018, plusieurs activités ont eu lieu telles qu’un séminaire de lancement du diagnostic, deux focus groupes de discussion pour approfondir et finaliser les premiers résultats, ainsi qu’un atelier de réflexion avec les membres du pôle local (l’union locale de l’union marocaine du travail, l’Observatoire provincial des médias, le Centre marocain de la jeunesse et des transitions démocratiques, les autorités locales et provinciales d’Ifrane et la Fédération marocaine des droits humains. Tazghart a également participé à un entretien radio (en arabe et en amazigh) pour parler de ce projet.
Au terme de ces consultations, Tazghart a identifié une série d’obstacles à la participation des femmes à la vie publique :
. Faiblesse de la pratique démocratique au sein des partis politiques ;
. défaillance des partis politiques à prêter attention aux femmes, manque de communication et manque de mobilisation pour la participation citoyenne ;
. manque de formation des femmes élues ;
. faibles capacités dans l’élaboration et la mise en œuvre des budgets des plans d’action des communes ;
. manque de communication, de coordination et de partage d’expériences entre les femmes élues ;
. manque de connaissance des techniques de plaidoyer et de réseautage.
Pour apporter une réponse, Tazghart réalisera un projet de terrain d’aout à novembre 2018 visant à renforcer les capacités de 30 femmes élues de 7 communes de la province d’Ifrane. Le projet prévoit plusieurs ateliers de formation sur les textes réglementaires, la mise en œuvre d’un programme d’action communal, le leadership et le plaidoyer, ainsi que des rencontres régionales sur les mécanismes démocratiques participatifs et leur mise en œuvre. Grâce au projet il est attendu que les femmes puissent améliorer leurs interventions dans la gestion des collectivités territoriales et l’activation des instances de l’IEECG dans les collectivités ciblées par le projet.
Cette initiative fait partie des projets de terrain développés par les pôles locaux d’acteurs de l’égalité femmes-hommes© mis en place par la Fondation des femmes de l’Euro-Méditerranée depuis 2015. Il s’inscrit dans le projet « Renforcer les capacités des acteurs de l’égalité » financé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et coordonné par l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed). Cette action s’inscrit aussi dans le cadre du projet « Développer l’autonomie des femmes », labellisé par l’Union pour la Méditerranée (UpM).
Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
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