Réseau des réseaux - Multiples - Espagne

L'IEMed intervient sur l'autonomisation des femmes dans le programme Aula med

29.03.2018 / Créé par IEMed
L'IEMed intervient sur l'autonomisation des femmes dans le programme Aula med

Le programme d’égalité de l’IEMed a participé à l’un des séminaires de recherche du programme interuniversitaire Aula mediterrània. Celui-ci rassemble chaque année des universitaires et étudiant-e-s de 14 masters spécialisés en relations internationales, migrations, communication, journalisme et histoire de la Méditerranée et/ou du monde arabe. Cette année, plusieurs sessions ont été dédiées à l’analyse et la recherche sur les femmes dans l’Islam, le rôle des femmes dans les révolutions dans les pays arabes, l’autonomisation des femmes et les vides juridiques concernant les mariages forcés dans l’UE.

Des chercheures comme Itzea Goikolea-Amiano (Université de Londres), Refka Smida (Université autonome de Barcelone), David Moya (Université de Barcelone) ont apporté leurs éclairages. De même, Sherin Khankan, imam et fondatrice de la mosquée Mariam à Copenhague a montré que célébrer des mariages interreligieux et des divorces est compatible avec les valeurs de la religion islamique. Sundari Anitha (Université de Lincoln) s’est intéressée aux intersections entre genre, sexualité, race, migrations et racisme et a défendu que le genre influe sur la façon dont la violence est ressentie. Elle a aussi rappelé que les mariages forcés sont souvent perpétrés dans des pays où les lois concernant l’avortement sont très restrictives. Elle a plaidé pour que la violence ne soit pas perçue selon une approche essentialiste.

Dans la session sur l’autonomisation des femmes en Méditerranée, on peut citer, entre autres, l’intervention de Natalia Caicedo (Université de Barcelone) sur la situation des femmes migrantes qui peut être synonyme pour elles de mobilité sociale par rapport à leur pays d’origine mais aussi de vulnérabilité et de précarité socio-économique. Caicedo a mentionné la directive du Parlement et du Conseil de l’UE de décembre 2011 concernant les normes relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissant-e-s des pays tiers ou les apatrides pour pouvoir bénéficier d’une protection internationale car elle prend en compte le genre comme condition pour obtenir l’asile. Fatiha Hassouni du Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée - UpM a présenté les lignes de travail de son institution pour suivre les progrès des États membres de l’UpM en matière d’égalité femmes-hommes. Le secrétariat de l’UpM a aussi labellisé 52 projets -dont 8 abordent directement l’égalité femmes-hommes- pour placer l’égalité au cœur de l’agenda politique euro-méd.

La coordinatrice du programme d’égalité l’IEMed, Emilie Vidal, a participé à la session en tant que discussante et rebondi sur de nombreux aspects des communications présentées. Par rapport à la terminologie, Vidal a plaidé pour redonner au terme d’« autonomisation » le sens de dimension collective et de transformation des relations de pouvoir que ce concept a parfois perdu depuis qu’il est utilisé par les agences de développement internationales et qu’il est devenu un des objectifs du développement durable.

Le programme est disponible ici et le compte-rendu est accessible dans la pièce jointe.

Vidéo

Commentaires

Pour écrire un commentaire inscrivez-vous et échangez avec les membres du réseau.

Inscrivez-vous sur la Fondation