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Compte tenu de la complexité de l’environnement économique et réglementaire et de l’instabilité en Libye, l’enregistrement des entreprises est assez difficile et coûteux. C’est pourquoi de nombreuses femmes entrepreneures et propriétaires d’entreprises préfèrent travailler dans l’économie souterraine. Cette situation a un double impact négatif : d’une part, elle empêche les femmes entrepreneures d’accéder à un large éventail de services et d’incitations économiques tels que des prêts, des crédits, des formations, etc. D’autre part, elle limite la contribution des femmes libyennes à la construction d’une économie inclusive et durable dans le pays.
Le 8 avril 2017, le Centre d’études et de développement Jusoor a lancé une campagne de plaidoyer qui a duré plusieurs mois dans le but d’encourager les femmes entrepreneures libyennes à enregistrer leurs entreprises et à rejoindre l’économie officielle.
Afin d’obtenir de meilleurs résultats, la campagne a diversifié ses outils et a commencé par élaborer un document de recherche basé sur un séminaire et plusieurs groupes de discussion avec 40 propriétaires d’entreprises à Yefren, Sabha, Benghazi et Tripoli. Simultanément, le centre Jusoor a recueilli près de 5000 signatures sur une pétition pour promouvoir la participation des femmes au développement économique afin d’influencer les législateurs et décideurs politiques de rédiger une résolution incitant les femmes à enregistrer leurs entreprises afin de créer un meilleur environnement de travail pour les femmes et assurer leur plein droit à la croissance économique.
En outre, le Centre Jusoor a créé une page Facebook pour servir de plateforme interactive et de source d’information pour les femmes entrepreneures et les start-ups, et a produit plusieures vidéos explicatives sur l’économie officielle et non officielle ainsi que la participation économique des femmes. Il a également réussi à mobiliser les acteurs locaux qui ont rejoint la campagne, comme le Women’s Rights Defenders Network et le Project Silphium, entre autres. La campagne a été couverte par différents réseaux sociaux et médias locaux et régionaux tels que Al Arabiya Net.
La campagne a été menée dans le cadre du projet CSO WINS « Renforcement des capacités dans le sud de la Méditerranée pour ouvrir le dialogue politique et le suivi des femmes dans la société », financé par l’Union européenne en synergie avec l’action de la Fondation des femmes de l’Euro-Méditerranée. Il convient également de mentionner que la campagne a été coordonnée en partenariat avec la fondation Gender Alternatives (GAF) de Bulgarie dans le cadre d’un échange d’apprentissage entre pair-e-s.
Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
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