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Le mariage saisonnier ou touristique est un phénomène répandu en Egypte où les organisations féministes et des droits des femmes luttent pour l’éliminer. Dans ce type de mariage, des hommes non égyptiens qui voyagent dans le pays épousent des filles beaucoup plus jeunes qu’eux pendant une période à durée variable qui se termine généralement par un divorce laissant les filles dans une situation vulnérable émotionnellement, physiquement, psychologiquement et économiquement.
Pour affronter ce phénomène, la Fondation Life pour le Développent et l’Intégration (précédemment connue comme l’Initiative Start pour la justice sociale et les droits de l’homme (SICJHR)) a mobilisé plusieurs associations, bénévoles, médecins, avocat-e-s et conseillers juridiques, et des personnalités religieuses dans le but de sensibiliser l’opinion publique sur les conséquences dévastatrices de ce type de mariage pour les filles et leurs familles, ainsi que de fournir du soutien psycho-social et juridique aux filles qui ont été victimes de ce type de mariage.
La mobilisation a pris la forme d’une campagne à plusieurs phases où 50 bénévoles ont mesuré l’étendue des mariages «touristiques» et «saisonniers» dans des villages et des villes des trois gouvernorats de Charkia, Ismailya et Port Said. Pour ce faire, des questionnaires ont été élaborés et distribués afin d’évaluer les dimensions et les facteurs sociaux, économiques, légaux et sanitaires ainsi que les répercussions de ces mariages, tout en sensibilisant les familles et les parents à ce sujet. Ces visites porte-à-porte ont également servi à cartographier et à surveiller les principaux endroits où les mariages touristiques se déroulent.
Simultanément, 200 bénévoles ont fourni du soutien psychosocial et des consultations juridiques à plus de 3000 filles et 2000 familles, et ont réussi à gagner leur confiance des gens. Ainsi, de nombreuses filles ont contacté les avocats de SICJHR et de la Fondation Life demandant de l’aide lorsqu’elles ont été victimes de ce type de mariage forcé.
Les bénévoles ont également réussi à recueillir les signatures de plus de 1500 personnes sur une pétition contre les mariages touristiques et saisonniers, sur papier et en ligne.
La campagne a été diffusée largement à travers diverses chaînes de télévision et journaux, en plus des dépliants et des documents imprimés qui ont été distribués dans les trois gouvernorats ciblés.
En outre, deux plateformes de communication sociale ont été créées sur Facebook et Twitter sous le slogan de la campagne "Nos filles ne sont pas à vendre" pour mobiliser l’opinion publique contre le mariage "touristique", ainsi que pour promouvoir l’adoption de nouvelles législations criminalisant le mariage de mineurs.
Cette campagne a été menée dans le cadre du projet CSO WINS «Renforcement des capacités dans le sud de la Méditerranée pour ouvrir le dialogue politique et le suivi des politiques pour les femmes dans la société» financé par l’Union européenne, en synergie avec l’action de la Fondation.
Pour plus d’informations à ce sujet, vous pouvez regarder cette entrevue avec la directrice exécutive de la Fondation Life, Mme Nermin Bahttiti. Vous pouvez aussi regarder le ci-dessous Youtube qui montre l’une des campagnes de sensibilisation dans le village de Bahr Al Baqr, ou bien ce documentaire expérimental qui met en lumière les détails et les objectifs de la campagne.
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Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
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