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La Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme (MMSH) a accueilli un séminaire consacré aux masculinités dans l’espace euro-méditerranéen les 29 et 30 juin 2017 à Aix en Provence (France). Marta Segarra, chercheure et présidente du Réseau universitaire et scientifique sur les femmes et le genre - RUSEMEG a ouvert le séminaire en tant qu’organisatrice de l’évènement. Cette cérémonie s’est aussi déroulée en présence de Karine Lambert, Maîtresse de conférences et historienne de l’Université de Nice Sophia Antipolis.
Les communications présentées ont été un bel exemple de comment l’idéologie des rôles masculins a été renforcée par diverses pratiques. Selon André Rauch de l’Université de Strasbourg, l’État avec le « corps citoyen » ou le service militaire obligatoire, lequel dans le cas de la France a été instauré en 1880 avec le devoir de défendre la patrie, donne toutes les vertus à la masculinité. Laurence Hérault s’est penchée sur les « verges jurées » albanaises avec une approche anthropologique. Elle a montré comment cette figure admise au « kanun » albanais a permis à des familles n’ayant pas de garçons de soutenir le rôle masculin. Dans sa communication, Fatma Oussedik s’est intéressée à la figure politique du « wali » en Algérie en tant que transposition du père. Elle a remarqué que cette figure est actuellement en train de perdre son pouvoir, comme les pères dans les familles.Monia Lacheb et Gianfranco Rebucini se sont centrés sur les difficultés de vivre l’homosexualité au Maghreb, principalement en Tunisie et au Maroc.
Ainsi, les masculinités hégémoniques et les masculinités subalternes ont été évoquées car il existe des images qui donnent des caractéristiques de « masculinité ». Enfin, Mélanie Gourarier a fait référence aux clubs d’hommes « mâles » qui se sont multipliés ces dix dernières années aux États-Unis et dans quelques villes européennes. Grâce à ces contributions, on a pu apprécier comment au XXIème siècle la vision du genre est encore très fortement marquée par une dépréciation du « rôle » féminin.
La soirée de cette première journée de séminaire a été organisée par Noura Raad, doctorante en droit à l’Université d’Aix-Marseille. Saleh Hmida, artiste visuel et chercheur en esthétique et science dans la même université, a été convié à présenter son travail.
Le lendemain, 12 étudiant-e-s d’universités marocaines, espagnoles, françaises, algériennes et tunisiennes ont pris part aux ateliers doctoraux (3 doctorantes algériennes n’ont pas pu y prendre part faute de visa). Cette session est un des aspects les plus représentatifs des séminaires organisés par le RUSEMEG car il permet aux doctorant-e-s dans le domaine du genre d’exposer les démarches de leurs thèses. C’est une occasion de présenter l’état de leurs recherches, tout en bénéficiant des critiques et conseils des encadrant-e-s, mais aussi c’est une opportunité d’échange et de réseautage entre jeunes chercheur-e-s. Les travaux se sont déroulés en 3 groupes :
Les doctorant-e-s, professeur-e-s et représentant-e-s du milieu associatif ont contribué à enrichir les débats dans une perspective de pluridisciplinarité et de diversité.
De nombreux centres de recherche et d’enseignement ont été représentés: l’Université de Barcelone avec le Centre de recherches Dona i Literatura ; l’unité mixte de recherche Temps, Espaces, Langages, Europe Méridionale - Méditerranée et le réseau thématique GenderMed de la MMSH - Université Aix-Marseille ; le Centre de Recherche en Economie Appliquée pour le Développement et l’Université d’Alger ; l’Institut Supérieur du Sport et de l’Education Physique de l’Université de la Manouba (Tunisie), l’École des hautes études en sciences sociales et le Centre national de la recherche scientifique (France).
Le séminaire s’est conclu par une séance visant à rapprocher le monde de la recherche et celui de l’activisme associatif qui a été animée par plusieurs militantes, dont Sylvette Denefle de l’Association Genre et cultures ; Karine Espineira de l’Observatoire des transidentités ; Pinar Selek, féministe, antimilitariste, sociologue, et écrivaine ; et Geneviève Dermenjian du Forum Femmes Méditerranée.
Le séminaire a reçu le soutien financier du Ministère français des affaires étrangères et du développement International (MAEDI) et fait partie du projet « Renforcer les capacités des acteurs de l’égalité » coordonné par l’IEMed ainsi que du projet "Développer l’autonomie des femmes" labellisé par l’Union pour la Méditerranée en synergie avec la FFEM.
Vous trouverez ci-dessous les thèmes de recherche des doctorant-e-s ainsi que les principales conclusions du séminaire (en français).
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Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
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