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Le 29 mars 2017 le projet « Xabaca » a été présenté officiellement à l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed), siège de la Fondation des femmes de l’Euro-Méditerranée (FFEM). Ce projet est une initiative de Institut national pour l’action non violente - NOVACT, la Fondation Al Fanar et la résidence d’artistes Jiwar Creation & Society.
Xabaca est né de la volonté de soutenir les femmes créatrices arabes, aussi bien dans leur rôle de transformatrices de la société que contre l’oppression à laquelle elles sont confrontées dans leurs pays d’origine pour le fait d’être artistes et femmes. Ainsi, 5 artistes de 4 pays différents ont été invitées à Barcelone pendant un mois pour réaliser une résidence de création artistique et des rencontres avec des artistes locaux et des organisations de défense des droits humains. L’objectif est de rompre l’isolement entre ces artistes, explorer les liens entre art et changement politique et débattre de la liberté d’expression des artistes dans les pays arabes. Ainsi, le rôle des artistes dans la construction de la paix et la pression exercée sur les artistes féminines lorsqu’elles transgressent les normes et proposent des visions des femmes, différentes des images conventionnelles qui apparaissent dans certains médias et dans la société sont des questionnements au cœur du projet Xabaca.
Outre les artistes sélectionnées lors de cette première édition, la présentation a été animée par Émilie Vidal (IEMed-FFEM), Aixa Drammeh (Espai Avinyó) et Thais Bonilla (NOVACT) qui ont introduit et contextualisé le projet devant un public très nombreux (100 personnes).
Les artistes ont présenté leurs travaux et ont raconté leurs expériences concernant la réception de leurs œuvres dans leur pays d’origine mais aussi leurs impressions suite à la résidence à Barcelone. La première intervention a été celle des deux cinéastes marocaines, Houda Lakhdar et Sofia Aissaoui. Après le visionnage de leur court-métrage ‘Zahra’ sur la condition des femmes dans la société marocaine, les artistes se sont présentées comme activistes qui cherchent à donner la parole à des femmes qu’on n’entend peu.
La deuxième artiste qui est intervenue est l’illustratrice tunisienne Farah Ben Mansour. Elle a expliqué sa trajectoire dans le monde de l’art et s’est exprimée en ce qui concerne les œuvres « I’m not here » (Je ne suis pas là) qui s’interroge sur la notion de perfection (attendue/imposée) aux et par les femmes; « Arab Divas » qui vise à représenter certaines grandes figures féminines culturelles du monde arabe; « Fusion » liée aux sentiments de la solitude; « Harem » qui est un hommage à la beauté et à l’amour arabe. Dans le cadre du projet Xabaca, elle a interviewé des femmes qu’elle a rencontrées dans la ville de Barcelone pour sur leurs rêves et ambitions.
Troisièmement, l’artiste visuelle libanaise Fatima Mortada, s’est définie en tant qu’artiste politique et a partagé ses expériences de censure sociale. Dans une société patriarcale où la nudité est perçue comme allant à l’encontre de la moralité, ses œuvres de nature sexuelle ne sont parfois pas appréciées à leur juste valeur. Elle a montré plusieurs de ses œuvres innovatrices qui mêlent peinture, couture, vidéo.
Finalement, la chanteuse-compositrice palestinienne Haya Zaatry a indiqué que son œuvre est très influencée par la quête de l’identité, en raison de l’occupation israélienne dont son peuple est victime. Elle a interprété les chansons ‘Borders and Promises’ et ‘Manakir’, cette dernière a pour thème central les personnes qui vont à contre-courant de la société. Vous pouvez regarder la vidéo du moment ci-jointe.
Un compte-rendu de la présentation est disponible en espagnol.
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Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
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