L’association Appropriate Communication Techniques for Development - ACT Egypt lance un projet de terrain dans la continuité de l’action pilote de mobilisation des acteurs de l’égalité femmes-hommes au niveau local menée en 2015. Cette action a été réalisée dans le sud du gouvernorat de Giza et a porté sur la participation féminine à la vie politique dans les communautés marginalisées grâce à une recherche participative et des consultations des acteurs locaux.

L’analyse a montré que la faible participation des femmes à la vie parlementaire, que ce soit en qualité de députée, de candidate ou d’électrice, s’explique par de nombreux facteurs :

-L’absence de procédures et de programmes de la part des instances gouvernementales et des partis politiques pour promouvoir cette participation

- Les coutumes et traditions machistes, notamment le refus de cette participation par les hommes et l’absence de soutien familial

-L’incapacité des femmes à assumer le coût financier d’une candidature aux élections

- Un manque de culture politique et juridique, de nombreuses femmes ne sont pas conscientes de leur poids électoral et de leur aptitude à contribuer à orienter la vie publique.

Pour faire face à cette situation, le projet d’ACT Egypt prévoit des activités de formation et de sensibilisation des femmes à l’importance de leur participation politique au sein de leurs communautés ainsi que plusieurs activités visant à encourager les hommes pour qu’ils soutiennent la participation politique des femmes. Le projet va impliquer plusieurs associations, les médias et les autorités locales, et devrait mobiliser directement plus de 200 personnes dans les communautés de Hawamdia, Badrachine, Abou Numrus.

Ce projet de terrain vise à contribuer à une véritable prise de conscience politique et s’inscrit pleinement dans la mission de la Fondation d’encourager l’autonomisation des femmes. C’est un des projets de terrain élaborés dans le cadre du cycle 1 de l’Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l’égalité » du projet « Femmes d’avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, et du projet « Développer l'autonomie des femmes », labellisé par l'Union pour la Méditerranée.