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Du 9 au 12 octobre 2014 à Alger
Le thème « L’économie au regard du genre » s’est imposé pour Alger –comme pour d’autres pays - car on observe un décalage important entre les statistiques concernant l’accès des femmes au système éducatif et leur accès à l’emploi. Les dirigeants des Etats ainsi que de nombreuses associations de femmes, parlent régulièrement de la mise en place de mécanismes susceptibles d’offrir des revenus aux femmes. Ce constat est encore valide dans de nombreux pays de la région méditerranéenne. Il nous a semblé nécessaire de nourrir davantage les réflexions dominantes sur la question. Ceci, d’autant que depuis quelques années, le débat s’est surtout focalisé sur la représentation politique des femmes ou l’accès aux postes de direction, en marginalisant davantage celles dont l’accès à davantage de droits dépend d’abord et surtout d’un accès à leurs revenus.
D’autre part, lorsque les études sur les femmes et l’économie existent, comme c’est le cas au Centre de recherche en Economie Appliquée pour le Développement (CREAD), les chercheurs réfléchissent quasiment tous en termes de rapports différenciés de sexe. Cette distinction est intégrée à leurs recherches depuis le début des années 1960. Toutefois, une réflexion en référence aux rapports de genre signifie un investissement théorique plus important qui n’est pas généralisé. Trop souvent, les économistes se satisfont d’un décompte statistique en fonction du sexe (masculin et féminin).
Dans certains pays, les ajustements structurels ont accéléré ces processus. Dans un pays comme l’Algérie, le secteur dit « informel » a acquis une telle importance qu’il constitue à présent une force. L’économie informelle a produit des catégories sociales nouvelles, fondées sur une économie de « bazar », qui constitue la base sociale de courants qui appelle à un contrôle des femmes, contrôle généralement assuré par les hommes de religion. Ces derniers ne sont que des acteurs au service d’alliances sociales entre les pouvoirs et les catégories nouvelles ayant acquis du dynamisme dans l’économie informelle.
Durant le séminaire d’Alger, les différents thèmes évoqués ici ont fait l’objet de tables rondes animées par des chercheurs lors de la matinée du 11 octobre. L’après-midi de la même journée, des représentantes d’associations investies dans les luttes de femmes sur le terrain de l’économie sont intervenues. Le 11 octobre après-midi ainsi que le 12, les doctorants de la région ont exposé leurs projets et ont bénéficié d’un encadrement pédagogique assuré par des chercheurs du CREAD.
Comme pour les autres séminaires, le public était composé d’enseignants, de chercheurs, de représentantes d’associations de femmes, et d’étudiantes. Il y a eu un nombre important de bénéficiaires, au total 200 participants : 180 femmes et 20 hommes avec comme répartition par tranche d’âge : 20 personnes entre 20 et 25 ans, 40 personnes entre 25 et 35 ans et 140 personnes de plus de 35 ans.
Ce séminaire s’inscrit dans le cadre de l’Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l’égalité » du projet Femmes d’avenir en Méditerranée financé par le Ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, et du projet "Développer l'autonomie des femmes", labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
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