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Le projet « Contre le racisme et la xénophobie en traversant la Méditerranée » avait pour but de combattre les préjugés et stéréotypes racistes en créant un espace libre d’échanges d’idées et de partage d’expériences. Chacun ne subit évidemment pas le racisme de manière identique selon son origine ou sa couleur de peau, cependant, le racisme n’est pas non plus perçu de la même manière selon le genre. Les femmes ont en effet une expérience différente du racisme des hommes. Le projet a également tenté de mettre ce phénomène en lumière.
L’association espagnole AIFED et son partenaire tunisien ONET / BRCV Sousse ont cherché à, par l’organisation de débats et d’activités telles que la librairie humaine, donner la parole aux jeunes pour comprendre l’expérience qu’ils ont du racisme.
En effet, racisme et sexisme sont liés car ils reposent sur le même raisonnement. Le premier établit une hiérarchie d’une supposée race sur une autre, tandis que le second considère qu’il existe une hiérarchie des genres. Ces deux croyances reposent donc sur une idéologie commune, une idéologie de hiérarchisation. Ce lien a également été établi notamment par une étude de la psychologue Maite Garaigordobil de l’Université du Pays Basque en Espagne, des personnes sexistes ont une propension plus élevée aux comportements racistes, et inversement.
En ce sens, le projet a tenu à donner une importance particulière à la parole des femmes qui, d’une certaine manière, « accumulent » les discriminations. Par exemple, il a été constaté lors de la librairie humaine, que les femmes noires avaient plus tendance à subir des insultes à la fois racistes et sexistes, plus que les hommes noirs. En effet, les femmes noires souffrent d’un préjugé sur une sexualisation supposée plus avancée que les femmes d’autres couleurs. Elles sont donc encore plus sexualisées et objectivées que les autres. Cela se transcrit donc dans les insultes qu’elles subissent.
De l’autre côté de la Méditerranée, en Espagne, les personnes noires ou voilées subissent également des discriminations. Notamment dans le secteur du logement, où, les personnes noires, voilées ou ayant un nom à consonnance étrangère ont plus de chances de se voir refuser un accès à la location d’un logement. Or, on sait que les personnes étrangères sont en général plus pauvres et ont beaucoup plus de mal à devenir propriétaires, elles sont donc dépendantes de la location. De plus, les femmes ont souvent des enfants à charge, ce qui rend leur situation encore plus précaire si elles rencontrent des difficultés à obtenir un logement.
Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
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