En réponse au défi monumental de la crise du Covid-19, Kayan a formé une coalition révolutionnaire d’organisations féministes palestiniennes au-delà des frontières, la Coalition Fada des Femmes Palestiniennes Contre la Violence. La coalition a été fondée sur une base juridique et fondée sur les droits humains, qui approuvait le fait que les droits des femmes sont des droits humains, ce qui signifie qu’ils sont indivisibles et essentiels. Fada est la première et la seule coalition d’organisations féministes palestiniennes qui comprend des groupes basés en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, à Jérusalem-Est et sur la terre de 1948 (Israël). En tant que coalition féministe palestinienne transnationale, Fada représente toutes les femmes palestiniennes dans leurs différents lieux et unifie le discours féministe sur la question de la violence contre les femmes. De plus, la coalition tient tous les segments de la société responsables de la prévention de la violence à l’égard des femmes. En utilisant des outils d’organisation communautaire de lobbying, de plaidoyer et de campagnes médiatiques, la coalition a atteint des millions de personnes.

En avril dernier, la Coalition Fada a organisé un webinaire mettant en vedette Elia Abu Hijleh, Shatha Al Taweel et Ruba Al-Asi, qui étaient auparavant incarcérées dans les prisons israéliennes pour avoir été actives dans le mouvement étudiant de leur université. En mettant cette question à l’ordre du jour public, nous avons rendu ces femmes visibles et sensibilisé les jeunes militantes à l’activisme politique dans une perspective de genre. Ces femmes ont partagé les dures réalités auxquelles sont confrontés environ 5 000 Palestiniens au sein du système carcéral israélien. Ils ont également partagé comment ils sont restés inspirés et encouragés pour leur avenir et l’avenir de la Palestine. Pendant leur incarcération, des manifestants scandaient leurs noms pour protester contre leur arrestation. Des moments comme ceux-ci ont aidé Elia, Shaza et Ruba à se rappeler qu’ils n’avaient pas été oubliés. "Maintenant, je fais mon propre présent et futur, de ma propre main", a partagé Shaza Al Taweel.