Inscrivez-vous et échangez
avec les membres du réseau.
Les deux premières décennies du 21e siècle ont connu leur lot d’événements dramatiques : la "guerre contre le terrorisme" lancée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis. l’invasion et l’occupation de l’Irak par les États-Unis et le Royaume-Uni en 2003 ; la crise financière et la Grande Récession de 2008 ; les soulèvements arabes de 2011, l’occupation de Wall Street et les manifestations anti-austérité européennes ; l’attaque de l’OTAN contre la Libye et l’intervention extérieure en Syrie ; la crise migratoire de 2015 ; l’expansion mondiale des mouvements populistes et des gouvernements de droite ; un nouveau cycle de manifestations en France, en Algérie, en Iran, en Irak, au Maroc, au Liban et aux États-Unis en 2018-2020 ; et la pandémie COVID-19 de 2020. De toute évidence, le partenariat euro-méditerranéen n’a pas été en mesure de façonner ces événements et leurs résultats. Il est tout aussi évident que les femmes ont été impliquées et touchées par ces événements de multiples façons, que ce soit en tant qu’agents ou victimes. Dans cet article, l’auteure examine la région arabe méditerranéenne pour élucider la présence des femmes dans divers mouvements et mobilisations, et leur participation à la gouvernance nationale et locale. En effet, l’implication intensive des femmes dans la politique institutionnelle et non institutionnelle - dans la gouvernance, la société civile et la politique contentieuse - a été une marque de leadership et d’activisme du 21e siècle. La présence des femmes varie toutefois d’un pays à l’autre. L’Algérie, le Maroc et la Tunisie disposent depuis longtemps d’organisations de défense des droits des femmes qui se font entendre et sont visibles et qui ont la capacité d’influencer la législation. L’adoption de quotas de femmes et de systèmes électoraux à représentation proportionnelle a permis une présence féminine relativement importante dans la gouvernance locale et nationale.
Ce document examine les expressions de la politique féministe contentieuse, l’implication des femmes dans des mouvements de protestation plus larges, et les implications pour les formes anciennes et émergentes de gouvernance. Il met en évidence les demandes de nouveaux contrats sociaux entre hommes et femmes, d’un gouvernement plus réactif et de changements sociétaux. Malgré les graves problèmes économiques et d’emploi de la région ainsi que la pandémie COVID-19, l’activisme continu des femmes, tant dans la société civile que dans la société politique, reflète les profonds changements sociaux qui se sont produits au cours des quatre dernières décennies, avec des implications pour la démocratisation.
L’article figure dans le numéro 51 de la revue IDEES, intitulé "Une nouvelle vision pour la Méditerranée".
Illustration: Carole Hénaff
Inscrivez-vous à notre bulletin mensuel et vous serez au courant des derniers contenus publiés sur notre réseau: actualités, événements, documents, pratiques partagées. . . Ne manquez pas cette opportunité! Lien
Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
Membres fondateurs
Commentaires
Pour écrire un commentaire inscrivez-vous et échangez avec les membres du réseau.
Inscrivez-vous sur la Fondation