Inscrivez-vous et échangez
avec les membres du réseau.
Les militantes féministes et les universitaires estiment que l’économie des soins est vitale pour le bien-être et des communautés de la région arabe, en particulier lorsque ces communautés rencontrent des difficultés pour assurer leurs moyens de subsistance.
Dans cette optique, il est important de noter que la charge du travail de soins est perçue comme responsabilité des femmes et des filles. Ceci est lié aux rôles de genre, qui présentent les femmes et les filles comme des "soignantes naturels" qui possèdent des "compétences inhérentes" leur permettant d’exceller dans l’accomplissement de ces tâches. En fait, les programmes éducatifs de la région perpétuent la perception selon laquelle les femmes sont les premières responsables du travail de soins.
Le travail de soins effectué par les femmes et les filles - et qui est souvent non négociable - représente une contrainte de temps importante ainsi qu’un obstacle à l’accès à diverses formes d’avancement personnel. Ce travail est inégalement réparti entre les hommes et les femmes. Selon l’OIT, les femmes consacrent en moyenne quatre fois plus d’heures que les hommes aux soins. Même lorsque les femmes effectuent un travail en dehors du foyer, elles ont généralement les mêmes responsabilités en matière de soins au sein de leur ménage.
Les analyses coûts-avantages montrent souvent que cette obligation est la principale raison pour laquelle les femmes ne s’engagent pas dans le travail rémunéré, surtout en absence de politiques imposées par l’État et de dispositions institutionnelles qui encouragent les femmes à le faire. Il n’est donc pas surprenant que les États arabes aient les taux les plus faibles de participation des femmes à la vie active au niveau mondial. Les progrès à ce niveau ont été minimes (29 % en 1997 contre 34 % en 2017). Lorsque de graves crises dans la région (par exemple, des migrations massives ou des conflits violents) entraînent une modification des rôles de genre, le travail de soins reste du ressort des femmes et des filles.
[…]
Le travail de soins - essentiellement le soin des autres, qu’il soit rémunéré ou non - reste non transférable, sous-évalué, mal reconnu et constitue à jamais un obstacle à la promotion des femmes et des filles. En effet, de ce que l’on appelle l’économie des soins, ce travail est essentiel, voire vital, pour assurer le bien-être de la communauté ainsi que la reproduction du capital humain et social.
Inscrivez-vous à notre bulletin mensuel et vous serez au courant des derniers contenus publiés sur notre réseau: actualités, événements, documents, pratiques partagées. . . Ne manquez pas cette opportunité! Lien
Cette plateforme s'inscrit dans l'Axe 1 « Renforcer les capacités des acteurs de l'égalité » du Fonds de Solidarité Prioritaire « Femmes d'avenir en Méditerranée » financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et porté par l'Institut européen de la Méditerranée, dans le cadre du projet « Développer l'autonomie des femmes » labellisé par l'Union pour la Méditerranée.
Membres fondateurs
Commentaires
Pour écrire un commentaire inscrivez-vous et échangez avec les membres du réseau.
Inscrivez-vous sur la Fondation