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Cet article porte sur le vécu de jeunes femmes tunisiennes qui se disent lesbiennes. Il s’intéresse aux enjeux de l’apparence corporelle liés à une sexualité marginalisée et dite atypique. Selon une approche socio-anthropologique, l’étude repose sur une enquête par entretien semi-directif avec trois jeunes femmes qui affichent leur orientation sexuelle marginalisée. L’analyse de type qualitatif révèle le pouvoir des normes de genre dans la construction du rapport à l’autre et la perception de la différence. Les jeunes femmes interrogées adoptent une posture transgressive des normes socialement reconnues et revendiquent une identité perçue comme hors norme. Il s’agit, en effet, de l’identité de « femme » et « lesbienne ». En ce sens, leurs logiques d’action souhaitent inciter au changement des regards sur le modèle canonique de la féminité, voire même à l’acceptation de différents types d’être femme.
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