Les théories féministes des relations internationales analysent les rapports de pouvoir à l’échelle mondiale et établissent l’articulation entre les champs domestique, national et international, estimant que le « réalisme » est un discours qui rend les femmes invisibles dans la politique. Ces théories rejettent toute spécificité féminine dans le rapport à la paix ou à l’agressivité arguant que la guerre est enracinée dans les structures patriarcales et militaires qui sont soutenues tant par des hommes que des femmes. Elles montrent également l’articulation entre la violence à l’échelle familiale, nationale et internationale et mettent en question la dichotomie guerre / paix qui nie le désordre de la vie sociale et politique, privatise et dépolitise l’insécurité de genre. Le viol est qualifié d’arme de guerre utilisée sur les corps des femmes comme un champ de bataille. Mais la violence est aussi structurelle, exercée par l’économie globalisée qui prive les femmes de sécurité et qui fait de la vie des femmes une marchandise susceptible d’être échangée, utilisée et malmenée.