La guerre affecte négativement chaque personne, y compris les hommes, les femmes et les genres non binaires. Bien que nous n’ayons accès qu’à peu de données ventilées par sexe sur la mesure dans laquelle les conflits armés ont des répercussions sur les discriminations fondées sur le sexe, il est possible de dire que les effets socio-économiques à court et à long terme des guerres touchent de manière disproportionnée les femmes. Comme en témoignent les données de terrain récemment publiées par l’Organisation des Nations Unies (ONU) Femmes sur la crise ukrainienne en cours, 54 % des personnes ayant besoin d’aide sont des femmes, et ce nombre devrait continuer d’augmenter.

Dans ce contexte, l’article vise – sans vouloir être exhaustif – à analyser la question de l’impact des conflits armés sur le genre, avec un accent particulier sur les violences basées sur le genre (VBG) pendant et dans un contexte d’après-guerre. En outre, il abordera également l’inclusion des femmes dans les processus de consolidation de la paix et ses avantages associés. Enfin, l’article présentera quelques recommandations spécifiques aux gouvernements, aux décideurs et aux sociétés civiles afin de réduire les impacts négatifs des guerres et des conflits armés sur le genre.

En fait, selon le document de travail 2021 de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) sur l’égalité des sexes et la fragilité, la quantité de ressources dédiées à l’aide humanitaire, au développement ou au maintien/consolidation de la paix qui atteignent ces contextes fragiles où l’inégalité entre les sexes est profondément enracinée, est souvent insuffisante. S’il est clair qu’il est essentiel de parvenir à l’égalité des sexes dans des contextes fragiles, les ressources doivent être mobilisées de manière appropriée pour répondre à ces besoins.

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